Chapitre 6 : la Prophétie
Les cinq filles mangèrent dans une atmosphère anormalement calme. Hannah repoussait depuis maintenant 5 minutes la fin du repas, pour retarder le plus possible son entretien avec Edgecombe. Cependant, le moment fatidique arriva, et elle partit vers le bureau du directeur, suivant l’indication de la préfète Diggory Miranda, la boule au ventre. Elle atteignit le bureau avec Constance et regarda les deux gargouilles, qui lui demandèrent son nom, son prénom et sa baguette pour connaître son identité. Elle posa sa baguette sur la gargouille de droite, qui comportait un trou à la taille parfaite pour une baguette magique. Elle put entrer avec Constance, et vit Edgecombe assit sur une somptueuse chaise d’un velours bleu, face à un bureau de chêne. Il fit signe à Hannah d’avancer et dit à Constance qu’elle pouvait rester si elle ne divulguait pas à toute l’école les informations qu’il allait révéler, ce qui comptait aussi pour Hannah. Elle promit et s’avança, pendant que Hannah s’asseyait sur un fauteuil bleu clair aux accoudoirs de bois surmonté du même tissu que celui de l’assise. Quand elles furent confortablement assises, Edgecombe commença à parler….
« Bonjour madame Dragonneau et madame Weasley.
-Bonjour monsieur, répondirent-elles d’une voix mal assurée.
-La raison pour laquelle je vous est convoqué est très grave, et très importante, vous vous en doutez. Mais pour que vous puissiez tout comprendre, et dans les plus infimes détails, j’ai avec moi une prophétie. Hannah, expliqua-t-il a celle-ci, une prophétie est une boule de cristal renfermant des phrases. Elle ne peut être prise de son étagère dans le ministère de la Magie ou simplement déplacé que par la ou les personnes concernées.
-Mais, monsieur, à ce que je sais, il n’y a que trois personnes concernées : le plus grand serviteur, madame Poufsouffle et moi, dit Hannah d’un air interloqué.
-J’ai réussi à la ramené car je suis moi-même concerné par cette prophétie. Une partie de celle-ci est inconnue au public, et seul quelques hauts-placés du Ministère en connait la totalité. Voici ce qu’elle referme. »
Il prit la prophétie et la posa sur le bureau. La prophétie était une boule de cristal, comme l’avait expliqué Edgecombe, et elle était d’une transparence magnifique. Elle avait des reflets bleus et son socle était doré avec des détails et des gravures en argent. Hannah et Constance ne purent arrêter de la regarder et plongèrent leurs regards. Une voix douce et calme en sortit : « Une immense menace pèse sur notre monde.
L’Elue, seule l’Elu, pourra l’arrêter.
La couronne a été volée.
L’Elue, seule l’Elue, pourra la retrouver.
La couronne est aujourd’hui au serviteur de la menace la plus récente.
L’Elue, seule l’Elue, pourra la sauver.
Il faut la rendre à Poufsouffle.
L’Elue, seule l’Elue, pourra la lui porter.
Mais elle ne sera seule.
L’Elue, seule l’Elue, sera aidée.
De ses amies, mais aussi d’un haut-placé,
L’Elue, seule l’Elue, pourra en bénéficier.
Le serviteur sait où se cacher pour être invisible
L’Elue, seule l’Elue, pourra la détecter.
Dans une forêt désenchantée
L’Elue, seule l’Elue, pourra la repérer.»
La voix ajouta en s’estompant un peu et ajouta : « bonne chance à elle ». Edgecombe reprit alors de sa voix calme : «
-Comprends-tu maintenant mon rôle dans ta quête, Hannah ?
-Oui, bien sûre, répondit-t-elle.
-Cependant, monsieur, qui est ce mystérieux serviteur ? Et parle-t-on bien de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ?
-On ne sait encore qui est ce serviteur, mais il est fort probable qu’il ait fait partie des Mangemorts. Je suis désolé de vous couper dans une discussion aussi importante que celle-ci, mais je dois vous demander de partir car j’ai un entretien avec madame la Ministre.
-Vous parler bien de Mme. Granger, sommes-nous d’accord ?
-oui, bien sûr, répondit Edgecombe.
-Pourriez-vous mettre au courant notre amie Alice Granger que sa mère est présente ici ? Je suis sûr qu’elle aimerait lui parler. Vous le savez très certainement, le Ministère est surchargé en ce moment-même et Alice voit de moins-en-moins sa mère, lui demanda Constance.
-Je peux voir cela, lui dit Edgecombe.
-Merci, vraiment.
-Il faut que je vous laisse, dites à Alice de venir. » Elles saluèrent toutes-deux le directeur.
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